Devant Chez Florentine la fleuriste

La poste c'était fait, le libraire c'était fait, l'animalerie c'était fait, il lui retait une chose à faire avant de retourner à Poudlard : acheter un muffin à la boulangerie de la place de la fontaine ! Car il n'arrivait jamais que William aille à Pré-au-Lard en matinée sans manger de muffin de la boulangerie de la place de la fontaine. Fouillant dans ses poches, il ne mit pas longtemps à retrouver sa bourse et son nez fut bientot titillé par une odeur fleurie qui lui fit relever la tete.

Les fleurs de la si gentille Florentine embaumaient tout Pré-au-Lard d'un bout à l'autre de l'année. Leurs couleurs chamarées étincellaient au soleil. Au dessus des mille pétales, on voyait toujours le visage doux aux yeux tristes de la charmante Florentine, comme une cerise sur un gâteau et William aimait à s'arrêter quelques minutes pour parler avec elle. Elle rougissait à chaque fois sous son grand sourire sincère et son regard azuré.

Mais cette fois-ci les yeux bleus de William se n'arreterent pas sur les deux jolies joues roses de la fleuriste mais sur le plus formidable short d'explorateur qu'il lui avait été donné de voir depuis bien longtemps. Manquant en faire tomber ses gallions, il rattrapa sa bourse de cuir in extrémis, faisant voler sa couette blonde dans un mouvement pas du tout calculé. Puis reprenant contenance, le directeur rencontra enfin le regard de la commerçante auquel il s'accrocha pour l'empecher de dériver à nouveau.

"Bonjour Florentine comment allez-vous ce matin? "

Malgré tous ses effort, une espece de strabisme divergeant semblait attirer son regard vers la gauche, là où un bouquet de marguerites fleurissait au dessus d'un short incroyable.

La délicieuse Florentine sentit sa fierté de femme retrouvée lorsque le beau directeur de l'école avoisinante vint lui faire ses salutations. Joie de bien courte durée car le nouveau strabisme de l'avenant homme n'échappa pas à son regard aiguisé. Décidant de passer à la contre-attaque, Florentine, d'une main mutine, passa sa main fine sur sa gorge gracile, et sous prétexte de profiter de la bise caline sur sa poitrine, défit deux boutons de son chemisier.

Se penchant telle une paquerette sous le vent délicat de ce joli mois de mai, notre jolie fleuriste allait entamer la conversation de sa voix de miel lorsqu'un fort bruissement la laissa bouche et chemisier ouvert. La propriétaire du short d'explorateur venait de se relever, des pétales d'une blancheur immaculée et du pollen du plus beau jaune maculant sa chevelure brune légèrement ébouriffée. Avec horreur, Florentine se rendit compte que, non seulement son bouquet de marguerite était à présent plus qu'en désordre, mais en plus la sauvageonne était sans conteste plus jeune qu'elle -donc une fille de mauvaise vie cela va sans dire- mais en plus, qu'elle portait un petit débardeur vert d'eau, et que les regards qui lui étaient d'habitude dûs, glissaient sur la jeune nymphette comme de l'eau sur les ailes d'un canard colvert.

Le regard un peu vague, la peau légèrement tannée, et une musculature faisant regretter à notre belle fleuriste la résiliation de son abonnement avec "Sorciaérobichebdo", la jeune fille fit un ample mouvement de la main en lançant d'une voix vaporeuse:
"Bonjouuuuuuuuuur monsieur William Kay. "

Lorsque William réussit enfin à détacher ses yeux du short qui avait retenu toute son attention, ce fut pour tomber dans le décolleté pigeonnant de la belle Florentine qui papillonnait des yeux sous le soleil printanier. Décicément, le pauvre Willou était rudement mis à l'épreuve ce matin là. Il avait toujours eu conscience de beaucoup plaire à la fleuriste mais n'ayant aucune attirance particulière pour elle, il se contentait d'entretenir avec la commençante des relations amicales et courtoises.

Il allait entamer la conversation avec Florentine qui ne cessait de lui sourire tout en lançant de temps à autre des regards sans réelle bonté vers le bouquet de marguerites que William s'était interdit de regarder à nouveau, lorsqu'une voix retentit pres de lui dans un joyeux bonjour en l'appelant par son nom. Le blond se tourna aussitot pour voir ... le bouquet de marguerites. Ses yeux dévièrent un peu sur la gauche et remontèrent le long des jambes finement musclées qui n'en finissait pas de s'étirer jusqu'au court short d'explorateur qu'il voyait de face cette fois, pour ensuite découvrir un débardeur qui épousait les formes généreuses de..

"Mélusine ! Euh !! Mademoiselle Zarazîr ! Je ne vous avais pas reconnue ! Et bien ça alors.. vous avez... vous avez... Vous connaissez Florentine ? Florentine je vous présente une de nos élèves. J'avais oublié que c'était aujourd'hui que votre retour était programmé.."

Tandis qu'il faisait la conversation, l'esprit de William hurlait d'une alarme qui allait finir par le rendre sourd. C'etait une élève !! une eleve dont il avait détaillé avec interet les.. le.. le short !!! . Il allait etre démis de ses fonctions et emmené a Azkaban sans procès où il finirait dévoré par des verracrasses mutants

Florentine grimaça vilainement telle une élane en colère. Cependant, elle retrouva son avenant visage quand le regard du directeur se reposa sur elle. D'une voix douce-amère, elle minauda.

"Non nous ne nous connaissons pas."

La jeune Mélu-mijaurée pencha la tête sur le côté d'un air demeu... pensif! et sourit bête... béatement!

-En effet. C'est un plaisir Madame.

Madame! Non mais quelle insulte! Florentine dont la fraîcheur aurait fait passer celle d'une rose pour une fleur fossilisée n'acceptait de personne qu'on la traite de madame! Elle voulut rétorquer vertement à cette gourgandine mais celle-ci avait déjà reportée son attention sur le beau et si naïf directeur.

-Je ne fais que passer malheureusement monsieur Kay. J'ai encore beaucoup de choses à régler pour qualifier mon retour de définitif. L'admnistration tout ça tout ça. En tout cas vous n'avez pas changer :D J'ai hâte de retrouver Sam et toute la bande :D.

La fillette, -oui car étant élève, c'est forcément une fillette n'est-ce pas?- se pencha et ramassa le bouquet qu'elle avait elle-même massacré et tendit deux gallions à la douce et furibonde Florentine.

-Comme je l'ai abîmé je le prends ^^.